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Historique
Le bourg prend forme autour de l'église, sur la rive droite de la Gartempe, à partir du Moyen-Âge.
Cependant, à part l'église, qui conserve des éléments du 12e siècle, et la chapelle funéraire du 15e siècle, il ne reste aucun édifice antérieur au 16e / 17e siècle, période à laquelle on peut rattacher les maisons qui conservent des arcs en accolade, notamment la maison 12 rue du Vieux-Puits, qui est remaniée en 1732, comme l'indiquent deux dates portées, et la maison qui a abrité l'ancien presbytère puis l'ancienne poste, 6 rue du Petit-Ruisseau / 2 rue du Four-à-Pain.
Une des maisons à balet, située dans le bourg (probablement dans l'îlot aujourd'hui formé à l'angle de la rue du Vieux-Puits et de la rue de Saint-Germain), a abrité l'atelier de tissage de la famille Peignelin, dont le nom désigne le métier de peigneur de chanvre ou de laine. En 1832, la mairie louait un local pour y loger le desservant de l'église, mais il manque de confidentialité en raison de la proximité avec le logement du tisserand. Un courrier adressé au préfet nous montre l'imbrication des maisons et de leurs dépendances. « L'extrémité de cette maison appartient du chef de son épouse au sieur Peignelin Joseph tisserand et que même s'il possède tout le dessous d'une des chambres occupées par M. le desservant ce qui est déjà incommode à cause du bruit qu'il peut faire mais la plus grande incommodité provient d'une petite fenêtre qui donne une faible clarté à ce dessous et d'où l'on peut voir et entendre tout ce qui se passe dans la cour du presbytère ce qui devient extrêmement gênant. Il paraît qu'on ne peut légalement forcer le sieur Peignelin à condamner cette fenêtre et d'ailleurs il n'en peut avoir que sur la dite cour à moins de se résigner à une obscurité complète ; sur quoi il aurait proposé de céder ce dessous à la commune moyennant qu'elle lui céderait en contre-échange une étable en écurie attenant au logement et dépendant du nouveau presbytère. »
Le cimetière, qui était situé autour de l'église, est déplacé avant 1840 au nord du bourg.
Bien que les récapitulatifs des constructions bâties n'indiquent l'imposition que d'une seule huilerie, il est fait mention d'une huilerie appartenant à Jean Moreau de 1853 à 1874 sur les parcelles H3 914 et 915 (cadastre de 1840) et d'une huilerie convertie en atelier par Louis et Félix Baury en 1874-1875 sur la parcelle H3 714.
Au sud du bourg, en bord de Gartempe, le château de la Contour est signalé comme inhabitable en 1864 et un nouveau château est construit dans les années 1875. M. de Moussy, propriétaire du château, renonce en 1872 à la reconstruction du moulin envisagée en 1869 en raison du projet de construction du pont, qui va modifier le cours de la Gartempe.
Suite aux travaux de réaménagement des accès au bac en 1857 et aux multiples réclamations du fermier du bac, le chemin de grande communication n° 80 est retracé et entraîne une série d'expropriations en 1867 (voir schéma) : la rue de la Gartempe se dessine.
Le pont est construit en 1875 et mis en service le 1er janvier 1876 ; le service du bac est supprimé. Les accès au pont sont réaménagés dans les années suivantes, avec notamment l'achat par la voirie de terrains riverains (pré cadastré H3 681, pâture cadastrée H3 682 et jardin cadastré H3 682bis) à M. de Moussy en 1878. Le tracé de la rue de Saint-Germain, et notamment le carrefour avec la rue du Vieux-Puits, est revu ; deux maisons sont construites à l'angle de ces rues : celle du n° 7 rue de Saint-Germain date de 1876, celle qui lui fait face au n° 9 a probablement été édifiée en même temps. Toutes deux présentent un pan coupé pour épouser la forme du virage.
Une nouvelle mairie-école est construite à partir de 1881 et les travaux sont réceptionnés en janvier 1884.
La traversée du bourg (chemin de grande communication n° 16) est frappée d'alignement en 1888 (élaboration des plans) - 1889 (validation).
Le monument aux morts est inauguré fin 1921 sur la place.
Une boulangerie coopérative est fondée en 1926.
Une bascule publique est installée à proximité du pont en 1931.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine |
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Description
Le village de Jouhet se développe sur la rive droite de la Gartempe.
Un profil en travers de 1857 donne les hauteurs d'eau suivantes pour la Gartempe : étiage à 6,80 m, eaux ordinaires à 6,30 m, crues ordinaires à 4,80 m, plus grandes eaux connues à 3,50m.
Le plan de 1857 pour les travaux des rampes du bac permet de voir une île aujourd'hui disparue en rive gauche, sur la commune de Pindray. Vers l'amont de cette île se trouve l'ancien barrage du moulin, vers l'aval est tracé le cheminement d'un gué.
Le village s'est ensuite développé sur ses marges, vers le nord jusqu'à rejoindre le cimetière, puis plus récemment par l'aménagement de lotissements à l'est de la route de Montmorillon, jusqu'à rejoindre l'ancienne ferme de la Lormandie.
Détail de la description
Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA86010406 |
Dossier réalisé par |
Dujardin Véronique
Chercheur, service Patrimoine et Inventaire |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Arrondissement de Montmorillon |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2016 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Bourg de Jouhet, Dossier réalisé par Dujardin Véronique, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/5a869c2f-96c4-402c-9cdf-3a6d85d43d9f |
Titre courant |
Bourg de Jouhet |
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Dénomination |
village |
Destination |
jardin public mur de soutènement escalier |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Jouhet
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: le Bourg
Cadastre: 2016 H3